Palestiniens

Comme la Bible le raconte, après son exode d’Égypte, le peuple hébreu a vaincu les peuples de Canaan et soumis les Gabaonites afin de contrôler les deux rives du Jourdain. Il a survécu aux raids des Madianites puis subi la loi des Philistins. C’est avec Samson, Samuel, Saül puis David et Salomon qu’Israël parvient à s’imposer et à étendre son royaume de la Syrie aux portes de l’Égypte. Les Philistins dont le colosse Goliath sera terrassé par David sont probablement d’origine grecque, c’est eux qui laisseront le nom de Palestiniens.
La Palestine est la terre d’un Royaume juif avec Jérusalem comme capitale pendant près d’un millénaire avec des épisodes de dominations babyloniennes, assyriennes, romaines puis byzantines. Ces bouleversements historiques forcent finalement la majorité des juifs à l’exil mais leur présence demeure en Palestine malgré la large conversion au christianisme puis les invasions arabes qui imposent l’islam.

Après la seconde guerre mondiale, les puissances européennes ne sont plus en mesure de maintenir leurs colonies, c'est la décolonisation. L'Angleterre se retire d’Égypte, d’Inde, du Pakistan, de Birmanie, de Ceylan... La Palestine n'est qu'une colonie parmi d'autres et sous l'égide des Nations Unies, il est décidé la constitution d’un État juif et d’un État arabe par la résolution 181 du 29 novembre 1947. Si les juifs acceptent un partage qui ne leur octroie pourtant pas la portion la plus avantageuse, les arabes refusent catégoriquement le principe même du partage : ils sont résolus à chasser les juifs et réclament le contrôle de tout l’espace. Le 14 mai 1948, Israël proclame son indépendance dans les frontières définies par l'ONU et dès le lendemain toutes les armées arabes voisines attaquent : elles sont défaites. Les États arabes s’emparent néanmoins des territoires destinés au arabes de Palestine. De 1948 à 1967, la Jordanie s’approprie la plus grosse part comprenant Jérusalem qu'elle appelle Cisjordanie, le nouvel État syrien s’approprie le Nord dont le Golan et l'Égypte prend le Sud dont Gaza. En 1967, la nouvelle guerre entre Israël et tous ses voisins se solde par une victoire en 6 jours. Les États arabes sont alors forcés de se retirer de Palestine, c’est ce qu’ils appelleront « les territoires occupés » ! Ils ont eu pendant 19 ans la possibilité de créer un État arabe « palestinien » mais ils ne l’on pas voulu, leur engagement visaient leurs intérêts nationaux seuls. Battus, ils vont poursuivre leur objectif de détruire Israël en instrumentalisant les populations arabes et pour cela ils créent le « peuple palestinien » avec l'appui de puissances étrangères. La population arabe de Palestine devient alors otage de groupes radicaux comme le Fatha et le Hamas qui imposent leurs agendas sans légitimité démocratique. L’hostilité contre les juifs revient à ses origines raciales et religieuses. Tous les peuples musulmans sur tous les continents sont incités à manifester leur « solidarité » pour les « Palestiniens ». La « cause palestinienne » a accessoirement l’avantage de détourner les citoyens musulmans des causes de l’incurie de leurs gouvernants et de leurs principes religieux. Les États arabes vont susciter le terrorisme pour prendre le relai de leurs armées dans la lutte. Ce terrorisme vise les populations civiles juives et encourage les femmes et les enfants arabes à s’engager dans des actions meurtrières suicidaires.

Le mouvement « pro-Palestinien » trouve un large soutien en Europe, offrant une nouvelle justification à l’antisémitisme notamment dans les milieux de gauche en s’appuyant sur une vision marxiste qui va trouver dans les musulmans le substitut à la figure du prolétaire. Cette dérive invraisemblable a des conséquences tragiques en Europe jusqu’à nos jours et compromet l’avenir de la civilisation européenne désormais.

L’affrontement est dissymétrique, les israéliens mènent une guerre de survie dans un rapport de force démographique extrêmement défavorable, seuls leur combativité, leur inventivité et le soutien de la diaspora et des États-Unis maintiennent un avantage sur un territoire minuscule face à des espaces gigantesques et des centaines de millions de musulmans hostiles. Et tandis qu’ils octroient la citoyenneté à des milliers de musulmans, aucun juif ne peut séjourner en pays musulman sans risquer sa vie. La conduite de leur lutte peut faire l’objet d’abus et de critiques mais celles-ci devraient toujours s’évaluer au regard du fanatisme qui anime leurs ennemis : ils jouent leur survie. Les discours moralisateurs sur le sort des Palestiniens qui s’affranchissent de l’histoire et des enjeux témoignent au mieux d’une ignorance naïve, le plus souvent d’un parti-pris malveillant.

Le sort des arabes de Palestine n’en est pas moins tragique et réclame une solution pacifique. La population est prise en otage par les pays arabes et des factions fanatiques dans leur hostilité à Israël. Mosab Hassan Youssef, fils du fondateur du Hamas en Cisjordanie, avait fait le 25 septembre 2017 à l'ONU une déclaration fracassante au sujet de la responsabilité et de la légitimité de l'Autorité palestinienne : https://www.youtube.com/watch?v=c2NaiX-hvVQ

Cependant, il ne manque pas d’explications au ressentiment du monde arabe face aux menées de l’Occident. Au-delà de son instrumentalisation pour défaire l’Empire ottoman, de sa colonisation par la France et la Grande Bretagne et du protectorat américain sur les pétromonarchies du Golfe, les guerres occidentales depuis les années 1990 ont profondément dévasté l’Irak et la Syrie en favorisant l’émergence de groupes armés islamistes. L’islam porte depuis son origine la dynamique de conflits fratricides et de conquêtes militaires. Depuis que l’Europe est parvenue à le refouler aux portes de la Méditerranée et des Balkans, il a été plongé dans une longue somnolence que l’irruption de l’Europe a réveillée. Il s’est découvert surclassé dans tous les domaines, seule la manne pétrolière lui donne des moyens mais ses frustrations sont nombreuses. Si son idéologie archaïque est la cause principale de son sous-développement, les musulmans ne peuvent l’assumer, l’interdit théologique est encore insurmontable, il leur faut trouver des boucs émissaires, le complot juif en est un.

La constitution d’un État palestinien résoudrait-il la crise ? On peut en douter car il ouvrirait immanquablement son territoire à des forces résolues à détruire Israël. Les partisans de la solution feignent de l’ignorer, le pari ne peut être tenté, il serait fatal. Jusqu’à ce que la détermination à anéantir l’État juif ait disparu des agendas islamiques, seul un territoire palestinien sous sujétion peut être acceptable pour Israël.

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