L'aveuglement sur l'islam

Comme nous l’avons montré, les dérives idéologiques qu’elles soient gnostiques ou messianistes, altèrent la perception de la réalité. Lorsqu’on en est possédé, on ne peut se rendre compte de son emprise, c’est le cas des musulmans et des Européens, mais différemment.

L’aveuglement des Européens
Les Européens sont frappés d’un aveuglement collectif sur l’islam. Peu d’entre eux osent lire ses textes de référence, entendre les discours de ses représentants et exercer leur esprit critique sans la caution de ses apologistes. L’esprit des Lumières si critique contre le catholicisme s’est éteint devant l’islam ! Il se cantonne à des incantations morales pour éviter de l’affronter philosophiquement et s’abrite derrière la critique des religions en général en les renvoyant dos-à-dos pour relativiser les accusations qui lui sont portées en élevant des excuses dilatoires : c’est pas ça l’islam, religion de paix, pas d’amalgame…
La théologie islamique porte des affirmations métaphysiques, politiques et sociales si radicales qui devraient être confrontées. Les grands esprits qui revendiquent leur liberté sont étonnamment taiseux sur le sujet. Dans sa collection sur la philosophie en trente volumes, Luc Ferry ne lui consacre aucun chapitre. L’islam serait-il hors des catégories de la raison et de la morale européenne ? La défaillance des intellectuels résulte de la peur mais aussi d’une reddition à une idéologie frelatée qui imprègne toute la société occidentale et se revendique de la Laïcité.
L’aveuglement le plus commun résulte de l’inculture religieuse d’une société matérialiste fermée à toute dimension spirituelle, ignorant ou méprisant la croyance en Dieu. Une société qui perçoit les rites religieux sans pouvoir ni vouloir comprendre les convictions profondes qui s’y rattachent. L’appel du muezzin, les prières de rue, le voilement des femmes, l’exigence halal ou le ramadan apparaissent comme des éléments du folklore culturel d’une communauté dont elle n’envisage pas qu’elle puisse avoir un projet différent du sien.
L’aveuglement idéologique résulte des principes d’une république qui se prétend humaniste et universaliste au nom de la raison, du progrès et de la laïcité mais ignore la nature humaine dans sa dimension communautaire et les civilisations dans leur dimension suprémaciste. La république s'est bâtie contre le catholicisme et s’est condamnée à ne pas percevoir les autres visions du monde. Une république qui interprète les signes d’hostilité à son discours comme de simples difficultés d’adaptation, l’expression du ressentiment légitime d’un nouveau prolétariat, substitut de celui qui a déçu les marxistes parce qu’il n’a pas voulu de sa dictature ! La vision du monde qui soutint jadis les tyrannies communistes et tiers-mondistes soutient aujourd’hui l’agenda islamique. Au-delà de toutes les contorsions et de toutes les repentances, c’est un prolongement de l’entreprise coloniale dont Jules Ferry défendait la légitimité : « Il y a pour les races supérieures un droit, parce qu’il y a un devoir pour elles, celui de civiliser les races inférieures ».
Le progressisme républicain conduit à un manichéisme qui distingue des victimes et des coupables, des bons et des méchants, comme le fait l’islam en distinguant le licite et l’illicite, les croyants et les mécréants. L’individualisme occidental ne perçoit pas les forces qui récusent son universalisme et sa vision du monde. Il substitue la solidarité collective à la charité individuelle et renonce à la vérité pour gagner la paix. Il fait le choix du déni et du mensonge sur l’islam pour tendre la main aux musulmans mais les conforte dans leurs aliénations et leurs ressentiments.
Les gagnants de la mondialisation perçoivent moins les conséquences funestes du multiculturalisme que l’intérêt d’en tirer parti pour garantir leur statut et la prospérité de leurs affaires. Ceux-là n’ont pas de loyauté communautaire et nationale mais cultivent un individualisme forcené et une solidarité de clan. Ils soutiennent l’immigration de masse et se moquent des Français de souche européenne qui le paient sur leurs vies.
La foule de ceux qui restent aveugles aux menaces que fait peser l’islamisation sur leur liberté, leur sécurité et leur prospérité n’est pas constituée d’imbéciles, des intelligences se laissent abuser faute de percevoir les biais de leur éducation. Au contraire, des intelligences plus pratiques perçoivent le risque pour leurs vies et leur avenir mais il leur faut alors affronter les interdits sociaux et politiques.

L’aveuglement des musulmans
Pour comprendre le point de vue des musulmans, il faut connaitre leur vision du monde. Allah créateur de toute chose, inconnaissable, inaccessible et étranger à sa création a fait descendre le livre de sa loi à Muhammad pour que les hommes s’y soumettent et l’adorent. Ceux qui y consentent peuvent espérer gagner le Paradis, les autres vont en Enfer quoiqu’ils aient fait par ailleurs. L’islam ignore la morale naturelle. La loi d’Allah ordonne des interdictions et des obligations, notamment celle de l’imposer au monde entier. Le musulman sincère est convaincu de l’existence de l’Enfer, il connait les versets et les hadiths lançant des imprécations menaçantes et s’efforce de conformer sa vie à l’islam pour éviter la damnation. Toute la prédication islamique célèbre la toute-puissance d’Allah et invoque les châtiments qu’il inflige à ceux qui ne se soumettent pas à sa loi. Nous sommes très loin de la prédication de Jésus-Christ qui recommande de ne pas arracher l’ivraie du champ de blé avant la moisson ! L’islam, comme à l’exemple de son prophète, prescrit des souffrances et la mort contre ceux qui n’obéissent pas à ses décrets. Contrairement à la justice de Dieu qui s’applique dans l’au-delà, la justice d’Allah s’applique dès à présent sur Terre et les musulmans en sont tout à la fois ses procureurs, ses juges, ses bourreaux et ses victimes : « Vous êtes la meilleure communauté qu'on ait fait surgir pour les hommes : vous ordonnez le convenable, interdisez le blâmable et croyez à Allah » Coran 3.110
Le rapport des musulmans à Allah est celle d’otages menacés de mort par leur ravisseur. Dans l’impossibilité sociale et psychologique d’échapper à ce chantage les musulmans rallient la cause de leur bourreau selon un schéma semblable à celui du syndrome de Stockholm ou correspondant à la relation entre les disciples d’une secte et leur maitre. Ils vont utiliser la même méthode mêlant peur de l’Enfer et violences physiques pour soumettre les autres comme ils ont été soumis selon un schéma psycho-traumatique classique. Les adeptes terrorisés tentent d’échapper à la peur en ralliant la cause de leur tyran, en justifiant sa cruauté et en l’exerçant en son nom. Pour que le mécanisme fonctionne, le preneur d’otages veille à ce que ceux-ci soient convaincu de n’avoir aucune échappatoire, qu’ils n’accèdent à aucune autre vision du monde par des interdits absolus et des menaces au moindre doute. C’est ainsi qu’aucun musulman ne peut porter de regard critique sur quelque aspect de l’islam que se soit sans s’exclure de la communauté des croyants et se condamner par conséquent à l’Enfer. La jurisprudence islamique interdit formellement aux musulmans de lire la Bible et porte un œil soupçonneux sur toute proximité avec un juif, un chrétien, un croyant de toute autre religion et par-dessus tout un athée, sauf au motif de les convertir. Chaque musulman sachant qu’il vit sous la surveillance et le jugement des siens a tendance à surenchérir ses manifestations publiques de foi et à condamner les autres, le phénomène a été semblable dans tous les régimes de terreur.
Les musulmans ne peuvent vivre pacifiquement avec des non-musulmans parce que ces derniers ne ressentent pas cette peur qui définit le sens de la vie des premiers, ils sont une insulte vivante à leur existence. Toute infraction à la loi islamique leur est insupportable parce qu’elle démontre que l’on peut vivre sans se soumettre mais aussi parce qu’ils jouent leur salut devant les leurs et devant Allah s’ils ne réagissent pas en cherchant à s’y opposer. C’est pour cela que les manifestations d’indifférence à ses interdictions suscitent des réactions collectives d’une violence extrême. Là où les chrétiens se réfèrent à la parole de Jésus en croix « Pardonne-leur, ils ne savent pas ce qu’ils font », les musulmans à l’exemple de Mahomet cherchent à terroriser les autres pour qu’ils ressentent la même peur qu’eux : « Certes, ceux qui ne croient pas à Nos Versets, (le Coran) Nous les brûlerons bientôt dans le Feu. Chaque fois que leurs peaux auront été consumées, Nous leur donnerons d’autres peaux en échange afin qu’ils goûtent au châtiment. Allah est certes Puissant et Sage ! » Coran 4.56
Il y a plus qu’un aveuglement des musulmans sur la réalité de l’islam mais les symptômes d’une aliénation mentale résultant, comme Wafa Sultan le diagnostique dans son ouvre « L’islam fabrique de déséquilibrés ? », d’une oppression mentale. L’ouvrage de Salman Rushdie, les caricatures de Mahomet par des dessinateurs danois ou Charlie Hebdo pourraient justifier des protestations mais pas des condamnations à mort. Des adeptes d’une religion convaincus de connaitre l’accès au Paradis ne devraient pas éprouver de la haine mais de la compassion pour ceux qui sont selon eux voués à l’Enfer. Les raisons de ce paradoxe comme nous l’avons expliqué tiennent aux fondements théologiques de l’islam. L’Europe redécouvre la terreur islamique parce qu’elle a oublié l’histoire de ses confrontations avec l’islam depuis son origine. Cette terreur s’exerce d’abord sur les musulmans eux-mêmes.

L’aveuglement de Rome
La première est celle du dialogue islamo-chrétien que promeut actuellement le magistère de l’Église au grand contentement des autorités islamiques. L’approche résulte à la fois d’un complexe de supériorité et de la peur, elle consent au déni, au mensonge et à l’erreur au prétexte de la charité et de la paix… Elle trompe les chrétiens et conforte les musulmans dans leur aliénation.

Ouvrir les yeux
Pour ouvrir les yeux des uns et des autres sur la réalité de l’islam, il y a deux approches différentes : la confrontation critique et la recherche historico-critique.
La confrontation critique est redoutée et aujourd’hui censurée par le procès en islamophobie. Elle est cependant utile et nécessaire mais se décline sous plusieurs modes et ne conduit pas nécessairement l’affrontement. Elle réclame du courage car elle prend le risque de représailles violentes.
La recherche historico-critique ouvre une perspective plus fondamentale à long terme. Des découvertes considérables ont été faites ses dernières décennies qui éclairent enfin une partie du récit islamique.

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